lundi 28 mars 2011

L'AIR DE PARIS

Un film très agréable à regarder du divin Marcel Carné qui n'a jamais été aussi loin dans la déclaration de ses goûts. Ce film fait la part belle à son acteur fétiche Roland Lesaffre. Sorte de Jean Marais tardif, véritable ex-militaire et boxeur reconverti en acteur sous l'aile protectrice et amoureuse du réalisateur. C'est amusant de voir Gabin en manager bourru essayant en vain de dissimuler les motivations secrètes de sa passion pour sa graine de champion. Les dialogues impeccables de Prévert ne laisse planer aucune ambigüité sur la nature de cet attachement dont la encore belle Arletty tire une jalousie d'épouse outragée et résignée. Une romance entre le ring et les boutiques d'antiquaire qui n'a rien perdu de ses charmes.



EXTRAIT DE LA RENCONTRE : http://www.youtube.com/watch?v=icQvbogPvN4

Pour en savoir plus sur Roland Lesaffre:
http://www.marcel-carne.com/la-bande-a-carne/roland-lesaffre/1981-roland-lesaffre-la-fidelite-dans-le-talent-cine-revue/


dimanche 27 mars 2011

mercredi 23 mars 2011

DIAMONDS ARE FOREVER


La dernière étoile du cinéma mondial vient de s'éteindre. Liz Taylor alliait la beauté pure à un art de l'autodestruction qui en fit une icone du romantisme hollywoodien. Actrice aussi scintillante et tranchante qu'un diamant, elle est aussi éternelle que ces joyaux qu'elle aimait tant.
Inoubliable dans "Une place au soleil", "Soudain l'été dernier", "Une chatte sur un toit brûlant", "Qui a peur de Virginia Woolf?" et bien d'autres encore, elle incarne un destin d'actrice fulgurant, fait de triomphes et de douleurs, de scandales et de glamour, d'excès en tous genres qui la placent d'emblée très haut dans le panthéon des héroïnes tragiques du cinéma.
Quand on naît avec un pareil regard on ne peut que s'attirer les foudres de la gloire, et visiter ses climax et ses abîmes. Liz ou une certaine idée du vertige.









dimanche 20 mars 2011

UNA NOTTE CON PINK MARTINI


Nuit d'automne et de festival, nuit de pleine lune énorme, la plus grande depuis vingt ans, elle nous couve de ses rayons dans ce théâtre improvisé à ciel ouvert. L'orchestre chiqué-chiqué de Pink Martini entame une magnifique introduction piano et percussions, le violon s'élève, la sensuelle China Forbes ôte son trench moiré qui cachait une robe de satin rouge et dentelles noires...:
"Una notte a Napoli
Con la luna e el mare
Ho incontrato un angelo
Che non poteva piu volar."


J'attends cette soirée depuis des années, fervent amateur des bijoux sonores que ce groupe éclectique d'Oregon produit tous les deux ou trois ans. Je n'aime rien tant que cette rétro pop cosmopolite, ces mélodies sirupeuses, ces rythmes afro-cubains, ces chansonnettes nippones ou françaises des îles dans lesquelles Pink Martini excelle. La prestation du groupe sur scène est époustouflante de précision et de finesse dans les orchestrations et arrangements. Chaque musicien y est valorisé, mis à l'avant le temps d'une chanson, souvent selon sa nationalité ou son habilité linguistique ( un violoniste argentin aussi doué que timide pour parler au public, un percussioniste péruvien très facétieux). Le pianiste Thomas L.Lauderlale est une sorte d'Elton John platine, "très sympathique et magnifique" qui sait retranscrire avec virtuosité les phrases musicales d'une complainte andalouse ou d'un samba brésilien. Le final sur Brasil, avec la voix chaude de China et les délires percussionistes de tout le groupe est simplement grandiose et irrésistible.



PINK MARTINI EN CONCERT:

quelques images du concert à Buenos-Aires

jeudi 17 mars 2011

RYAN MCGINLEY


Découverte du travail du photographe RYAN MCGINLEY, images fortes et poétiques qui se passent de commentaires.







http://ryanmcginley.com/Life_Adjustment_Center

LE BONHEUR SELON BERRY


"N'ayez pas peur du bonheur, il n'existe pas..." chante Berry, révélation féminine de la nouvelle scène française en visite à Buenos-Aires pour un concert délicieux à la Trastienda et une rencontre sympathique avec mes étudiants.
La grâce et la simplicité souriante de cette jolie jeune femme se retrouve dans son album pop-folk subtilement composé et mis en musique par des musiciens de haut vol. Heureuse surprise pour cette comédienne devenue chanteuse par hasard ou par chance, touchée par les fées du succès, qui sont si capricieuses et arbitraires.



Son opus "Mademoiselle" est une réussite qui a bercé mes soirées en 2009 avec des titres finement écrits comme "Demain", "Love affair", "Plus loin" où se révèlent un talent naissant mais déjà très sûr de parolière. Une mélancolie toute française se dégage de cet ensemble qui convient parfaitement à cette voix de murmureuse ( comme se définissait Barbara) de charmeuse de serpents dont le timbre et les ondulations ne sont pas sans rappeler la sublime Delphine Seyrig.


Quand Berry adapte avec ses talentueux musiciens des poèmes de Verlaine, ce sont "Les heures bleues" qui nous font chavirer comme lors de son récital où se révèle sa présence sensuelle et son art de l'envoûtement.

http://www.youtube.com/watch?v=VvrwkNzBz2Q

mercredi 16 mars 2011

LE FLAMBOYANT MIGUEL DE MOLINA



Miguel de Molina, le célèbre chanteur de coplas qui avait fui les foudres du franquisme et poursuivi en Argentine sa carrière sous l'aile d'Evita Peron, est à l'honneur au Centre Culturel de Recoleta, à travers une exposition qui lui rend hommage et restitue toute sa gloire flamboyante.



Celui qui chantait la nostalgie de la mère patrie espagnole avait su créer un look unique en son genre à cette époque: il osa les manches bouffantes, les éventails et les boléros brodés réservés à las señoras et imposa ses tenues baroques et ses poses manièristes pour le plus grand plaisir du public de la calle Corrientes, amateur d'excentricité et prêt à tout accepter de ce rossignol andaloux.



L'exposition offre la possibilité de reconsidérer la place de choix que Molina occupa dans les années 40 et 50 sur le marché du spectacle et du cinéma musical latino-américain. Photos dédicacées à Miguelito des plus grandes gloires de son temps, affiches qu'Almodovar adorerait, collections de bottines multicolores... tout permet de se faire une idée de l'aura bigarrée et un rien curci qui fut celle de Molina.







Pour ceux qui veulent en savoir plus: http://www.youtube.com/watch?v=ssYAvqm1Nu0

dimanche 13 mars 2011

VIOLETTE NOZIERES


Retour sur ce drame social de la petite garce trop maquillée qui tua son papa et rata sa maman.
Un rôle de perverse ingénue parfait pour la jeune Huppert qui est d'une plasticité confondante dans ce film, admirablement photographiée par les soins de Chabrol sous l'inspiration évidente d'un Brassaï ou Doisneau.
Plaidoirie pour un visage qu'il serait dommage de voir décapité!






LE GLÂNEUR

Vu, entendu, aimé... ces derniers jours: plaisirs d'un glâneur.

Le discours d'un roi, impeccable réalisation.



Partir avec la magnifique Kristin Scott Thomas, incendiée par la passion.


London River, illuminé par l'émouvante Brenda Blethyn et le fascinant Sotigui Kouyate.



The kids are all right, pour ces deux actrices irrésistibles et la réflexion de moeurs pleine d'humour et finesse.



Le concert trop court de Fernanda Takai de Pato Fu avec le brillant Arthur de Faria.


Une voix à découvrir? clic! http://www.youtube.com/watch?v=tnRTDI-1BXM