C'est surtout cette vision yankie d'une Argentine for export qui m'a semblé lamentable de la part de Coppola qui a séjourné longtemps dans ce pays et semble y être attaché.
Le scénario repose sur une histoire familiale obscure et chaotique mais sans grande originalité. Les meilleurs acteurs argentins de la nouvelle génération ont été convoqués ( Rodrigo de la Serna, Mike Amigorena, Leticia Bredice, Sofia Gala Castiglione etc..) mais sont réduits à des seconds rôles caricaturaux, entre histrionisme, hystérie et moeurs douteuses.
On y croise une Carmen Maura campant une intello chic style Ocampo absolument ridicule et on atteint les sommets du pathétique quand Suzana Gimenez en personne joue son propre rôle d'intervieweuse ( journaliste de théâtre contemporain, fait plus qu'improbable). Quelle nécessité Mister Coppola de convoquer cette farandula locale? Condescendance, opportunisme ou manque de discernement?
On oubliera que tous ces talents argentins ont été maltraités et mal payés par une production aux méthodes décriées dans la presse locale. On oubliera aussi Vincent Gallo dont la belle gueule antipathique semble être l'unique expression de tout son talent de film en film (sauf celui qu'il a réalisé sur sa petite personne arrogante - The brown bunny- où il nous gratifie d'un autre aspect de son anatomie et en un gros plan dur à avaler...).
La presse est unanime sur le jeune premier au nom imprononçable, qui avec ses faux airs de Brando ou Di Caprio ôte un peu de cette amargura qui nous envahit au sortir du cinéma. Bon, sur ce point, je ne suis pas en désaccord complet.
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