dimanche 7 mars 2010

VELOSO ELECTRICO


Le Caetano Veloso que j'aurais voulu écouter au Gran Rex de Buenos-Aires, c'est celui qui prend sa guitare, assis face à 3000 personnes et qui gratte sa bossa nova et ses sambas cançoes pendant une heure, avec sa voix délicieuse de fausset ou de chat ronronnant.
J'ai eu droit à ce moment de grâce durant une seule chanson "O que fazer?", heureuse parenthèse dans un show super éléctrique. Pourquoi s'entourer de trois jeunes musiciens impeccables mais sans présence, ni autre fonction que de servir une dose de riffs vitaminés et de batida juvénile au maestro bahiano? Pour se faire plaisir, pour jouer les Paul Mac Cartney brésilien avec des arrangements très swinging London, souvenirs psychédéliques de ses années d'exil. Le résultat? un récital plein d'énergie, d'inventions et de modernité certes mais qui me frustre un poquinho...
Je préfère le Caetano doce bahiano e barbaro, sans aller jusqu'au "Cururucucu" d'accord, mais avec cette dose de romantisme et de tropicalisme qu'il sait si bien servir. J'aurais dû aller le voir il y a deux ans avec son complice violoncelliste Jacques Morelembaum dont les arrangements plus classiques et subtils me touchent davantage que des solos de guitare électrique et adoslescente. Le Caetano que j'aime ressemble plutôt à ça, au souvenir lointain d'une réalité perdue :






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