dimanche 6 mai 2012

THE WINGS OF THE DOVE



Henry James et Venise, quelle meilleure combinaison espérer pour un film flamboyant où le mélodrame le dispute à l'intrigue psychologique? "The wings of the dove" réalisé par Iain Softley offre tous les aliments attendus par l'amateur de romanesque: un amour impossible entre Angleterre et Italie, l'énergie d'une passion allant jusqu'au cynisme, un cadre vénitien qui apporte un luxe décadent aux eaux troubles du désir, des acteurs aux visages fascinants servant un scénario qui nous fait vibrer à chaque plan. 
















Helena Bonham Carter et Linus Roache brillent de tout leur talent au centre de cette intrigue traditionnelle qui oppose l'amour à l'argent mais  qui cherche à concilier l'un et l'autre en y mêlant une tierce personne amie, colombe sacrifiée, riche, aimée et mourante. Ce trio sulfureux est dépeint selon une esthétique qui emprunte à Klimt ses tons rutilants et dorés, à Venise ses ors et sa moire ( époustouflante reconstitution d'un carnaval à la Canaletto ou Tiepolo) et qui ponctue chaque plan d'une touche de bleu Yves Klein, fragment d'un ciel impossible que les colombes amoureuses et poignardées n'atteignent jamais.













3 commentaires:

Javier a dit…

Me quedo con las ganas de verla, además Helena Bonham Carter es una de mis actrices favoritas en este tipo de papeles.

Silvano/Gay Cultes a dit…

Vous m'avez troublé, l'ami, car je pensais connaître toute l’œuvre de James Ivory et ne connaissais pas ce film.
Et pour cause : il est réalisé par Iain Softley, et non par Ivory. Rendons à César...
;-)

Sébastien Paul Lucien a dit…

Oui Silvano, merci pour cette information essentielle... moi aussi je suis fanatique de Ivory et je finis par le voir partout! Vérification et corrections faites aussitôt.
SPL