Françoise Hardy avait annoncé à la fin des années 90 que "Le danger" serait son dernier album. Fort heureusement on a eu droit aux magnifiques "Clair-obscur" et à "Tant de choses", suivis de "Parenthèses", inévitable collection de duos plus ou moins réussis.
Nous voici en 2010 avec "La pluie sans parapluie" qui réunit dit-on autour de la grande Françoise la jeune garde des chanteurs-compositeurs comme La grande Sophie, Ben Christopher ou Calogéro, mais qui conserve surtout la griffe Hardy/Lubrano qu'on reconnaît facilement depuis 15 ans et dont on ne se plaint pas.
Côté paroles, Françoise Hardy a signé des textes assez discrets sur le plan poétique, on sent que beaucoup se sont coulés dans des mélodies écrites pour elle et du coup, à part quelques jolis vers, je trouve que c'est parfois un peu en pointillé et elliptique. On sent que les mots sont au service de l'accord et de la voix, toujours incroyablement veloutée et murmureuse. Je ne me plains pas!
Je finis par écouter le disque en boucle et par être séduit par la fluidité qui en émane, la transparence et les nuances savamment arrangées. Le charme fonctionne. Le titre écrit par Calogéro "Noir sur blanc" est entêtant et enlevé, du Hardy du temps des tubes comme "VIP "ou "La sieste".
Mention spéciale à "Je ne vous aime pas", hommage direct à Danielle Darrieux dans "Madame de" de Ophüls dont je parlais il y a peu sur ce blog. Cette phrase est dite par le personnage féminin à son amant, dans les bras duquel elle succombe, "Je ne vous aime pas" comme un cri de résistance inutile alors que l'amour la submerge... un peu comme ce que je fais avec Françoise ici!
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