samedi 17 décembre 2011

ADEUS CESARIA

Hommage "à la voix très chère qui s'est tue" de Cesaria Evora, expression d'une mélancolie universelle et pourtant si particulière , la sodade de Cabo Verde. Surgie de la mode de la world music à la fin des années 80, Cesaria s'est imposée très vite comme le symbole des cultures musicales oubliées et minoritaires où chacun retrouve une sensibilité et une rêverie qui a ses racines au plus profond de nous.

Au delà d'une folklore tropical d'une Mindelo "gloriosa e decadente, roma criola, carnaval de São Vicente, brasilinho...." qui sait enchanter notre imaginaire occidental en mal d'exotisme, l'art de Cesaria est de susciter en nous cette nostalgie d'un ailleurs et d'un autre temps que la vie moderne cherche à étourdir.



Cesaria chante et voici que surgissent une île brulée et rocailleuse, un petit port, un café atlantico, la nuit lusitane, une chanteuse fatiguée et des musiciens éthyliques. Pas besoin de voyager très loin pour atteindre à cela, la complainte de la morna et les paroles des poètes qui ont écrit pour Evora nous enseignent que le "petit pays" perdu est au fond de nous et que la chanteuse avec trois notes ne fait que le convoquer.



Duo avec Marisa Monte:"E doce morrer no mar"
http://www.youtube.com/watch?v=9NWC1rEPMbE&feature=share

1 commentaire:

Javier a dit…

Elle est partie, sa voix sera toujours avec ceux qui l'admirent.