En ce printemps, je convoque les toiles fleuries et le soleil de Van Gogh à travers quelques-unes de ses œuvres les moins connues peut-être. Toujours la même intensité solaire, la nervosité à vif des couleurs, cette belle électricité de l'âme qui parcourt son oeuvre et nous le rend si éternellement présent, si proche. On a envie d'aimer Vincent le fou, sa peinture est compassionnelle. Sa lumière vivifie.
jeudi 26 septembre 2013
VINCENT AU PRINTEMPS
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mercredi 11 septembre 2013
RETRO / EROS
Un de leurs dieux
Quand l'un d'eux, au soir tombant,
traversait le marché de Séleucie,
- éphèbe élancé, d'une beauté parfaite,
les yeux pleins de la joie des immortels,
les cheveux noirs parfumés, -
les passants le regardaient
et se demandaient
quel était donc cet inconnu,
était-il Grec de Syrie ou étranger.
Mais ceux qui observaient mieux
comprenaient et s'effaçaient
pour lui céder le pas et,
alors qu'il se perdait sous les colonnades,
dans les ombres et les lumières du soir,
se dirigeant vers le quartier qui, la nuit,
vit d'orgies et de débauches,
d'ivresses et de luxures de toutes sortes,
ils se demandaient
lequel parmi Eux pouvait-il être
et pour quelle jouissance équivoque
descendait-il des Hautes Demeures Sacrées
dans les rues de Séleucie.
traversait le marché de Séleucie,
- éphèbe élancé, d'une beauté parfaite,
les yeux pleins de la joie des immortels,
les cheveux noirs parfumés, -
les passants le regardaient
et se demandaient
quel était donc cet inconnu,
était-il Grec de Syrie ou étranger.
Mais ceux qui observaient mieux
comprenaient et s'effaçaient
pour lui céder le pas et,
alors qu'il se perdait sous les colonnades,
dans les ombres et les lumières du soir,
se dirigeant vers le quartier qui, la nuit,
vit d'orgies et de débauches,
d'ivresses et de luxures de toutes sortes,
ils se demandaient
lequel parmi Eux pouvait-il être
et pour quelle jouissance équivoque
descendait-il des Hautes Demeures Sacrées
dans les rues de Séleucie.
CONSTANTIN CAVAFIS
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lundi 2 septembre 2013
LE SANG D'UN POETE
"Poésie de cinéma" ainsi Cocteau nommait-il ses œuvres pour le grand écran. "Le sang d'un poète" mérite cette étiquette à plus d'un titre. Film précurseur du cinéma surréaliste, (même si Cocteau fut honni et piétiné par la bande à Breton qui organisait des commandos pour en saboter les projections), il s'élève par sa grâce et créativité bien au dessus des réalisations de Buñuel et Dali souvent engluées dans les pesanteurs doctrinaires et la misogynie navrante de leur époque.
Cocteau ouvre dans cet opus une série de portes sur le rêve, la création poétique, le fantasme, l'enfance, les paradis artificiels, l'androgynie... qu'il sut décliner dans la plupart de ses autres œuvres. Son sens de la théâtralité, ses talents de plasticien, sa magie du verbe ajoutent aux charmes de cet objet cinématographique. On y découvre une exploration très avant-gardiste des obsessions de son créateur avec des moyens techniques certes très limités mais que rehausse un génie du trucage artisanal. Statues vivantes, plaies parlantes, traversées de miroirs et rencontres avec l'étrange.... toute la mythologie de Cocteau glisse à la surface de la pellicule comme une boule de neige ou un jet d'encre renversant un dormeur aux yeux grands ouverts sur sa propre nuit.
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