Début d'hiver à Buenos-Aires et dans un parc un ginkgo doré, un palmier tropical, des cactus mexicains et une sorte d'acacia jouent avec la lumière. Pouvoir photographier ces jeux de clarté et d'ombres au cœur d'une ville a enchanté ma journée. C'est aussi l'occasion de revenir sur le magnifique recueil du poète suisse Philippe Jaccottet " A la lumière d'hiver" qui occupe mes soirées d'étude et illumine littéralement ma perception de la maturité poétique et de cet âge d'homme qu'il me faut désormais conquérir.
"Et moi maintenant tout entier dans la cascade céleste,
enveloppé dans la chevelure de l'air
ici, l'égal des feuilles les plus lumineuses,
suspendu à peine moins haut que la buse
regardant
écoutant
- et les papillons sont autant de flammes perdues,
les montagnes autant de fumées-
un instant d'embrasser le cercle entier du ciel
autour de moi, j'y crois la mort comprise
Je ne vois presque plus rien que la lumière
les cris d'oiseaux lointains en sont les nœuds
la montagne?
Légère cendre
au pied du jour."
Leçons / Jaccottet
2 commentaires:
Luz invernal mientras por aquí empezamos a ahogarnos en calor, paradojas de este planeta.
j'aime ces photos...dans ce parc que je ne connais pas mais qui me semble si familier...pourquoi, je ne sais pas...merci
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