De l'autre côté du Rio de la Plata, en Uruguay, Colonia del Sacramento.
Village pittoresque d'origine portugaise et hispanique.
Au printemps, les premières couleurs y explosent, le soleil y essaye ses premiers mauvais coups.
J'y ai vécu une de mes plus belles romances et j'y reviens comme en pèlerinage presque chaque année.
Loin de la saudade mélancolique des dernières fois, j'ai ressenti des pulsations nouvelles.
L'excitation des couleurs criardes, les premiers bains de chaleur du printemps austral, la vibrante calle de los suspiros ( récemment revivifiée par une jeune âme de passage) m'ont pour une journée fait croire à des voluptés nouvelles. Ce n'est pas un hasard non plus si dans le délicieux jardin du restaurant parfaitement nommé "Lentas maravillas" je lis "Les vagues" de la si lyrique Virginia Woolf, en écoutant "Velha infancia" dos Tribalistas se mêlant au chant des étournaux et des mouettes...
Au retour dans le ferry je tombe sur cette phrase de La Fontaine extraite des Amours de Psyché :
"Volupté, Volupté qui fut jadis maîtresse
Du plus bel esprit de la Grèce
Ne me dédaigne pas, vient-en loger chez moi
Tu n'y seras pas sans emploi
J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique
La ville, la campagne, enfin tout; il n'est rien
Qui ne me soit souverain bien
Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique."
"Volupté, Volupté qui fut jadis maîtresse
Du plus bel esprit de la Grèce
Ne me dédaigne pas, vient-en loger chez moi
Tu n'y seras pas sans emploi
J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique
La ville, la campagne, enfin tout; il n'est rien
Qui ne me soit souverain bien
Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique."
1 commentaire:
Ahora que aquí avanzanos hacia el invierno no deja de sorprender esta explosión voluptuosa de la primavera austral.
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