vendredi 18 mai 2012

WUNDERKAMMER



PAVEL TCHELICHEW

Puisées dans le flux intarissable d'images que déverse la toile, voici quelques perles inclassables, chamarrées, insolites, pêchées au jour le jour et que je livre à votre curiosité insatiable. Elles constituent un cabinet personnel et absurde des merveilles et des bizarreries qui me tombent dans l'œil et se perdent dans ma mémoire. Le culte des images, n'est-il pas un vice impuni dont l'antidote est l'iconoclastie naturelle que lui inflige l'oubli ?






















lundi 14 mai 2012

FERDINAND HODLER





Ferdinand Hodler est un peintre suisse de la fin du 19ème siècle, marqué par un certain symbolisme qu'il appelait "synthétisme". Il fait également partie de la Sécession de Vienne qui rendit célèbre l'avant-garde  des années 1900, parmi laquelle figure son ami Gustav Klimt. À la recherche d'une grande simplicité qui frôle parfois avec les débuts de l'abstraction, il pratiqua un art du parallélisme, de la symétrie des lignes et des couleurs pour transmettre une sensation d'ordre, d'harmonie, de rythme propre à son ressenti du cosmos. Ses compositions mêlant des personnages hiératiques et sensuels à  un environnement échappant à la perspective correspondent à son rêve d'une nature idéale où l'homme occupe une place raisonnée, cherchant un équilibre entre l'angoisse et la paix intérieure. Baignée d'une lumière douce et habitée par des êtres à l'éclatante nudité, son œuvre est une méditation sur le paradis perdu, la traversée du temps, la quête d'une vérité voilée de mélancolie.



REGARD VERS L'INFINI III




LE BON SAMARITAIN






LA VERITE


LE JOUR


LA NUIT

samedi 12 mai 2012

LANA DEL REY TERRIBLEMENT




Difficile d'échapper à ce cyclone glamour qu'est Lana del Rey, après quelques résistances, je me laisse emporter par la déferlante et je rends grâce... Dans quelques semaines, je retrouverai mes esprits et prétexterai que ce ne fut qu'une tocade, un coup de folie, un abandon passager, un exquis guilty pleasure de saison, il y en a finalement si peu!



Il faut dire que cette minette américaine est un pur produit de consommation musicale, conçue selon des critères de séduction infaillible, une bombe programmée pour être irrésistible et donner du plaisir. Jugeons plutôt: un physique exceptionnel sorti de la fabrique hollywoodienne, un look glamour à mort, chic avec ce qu'il faut de trash, un nom exotique élaboré par un ordinateur, une voix très vite identifiable aux belles modulations, à la fois rauque et suavement teen, des video clips sensuels et arty qui jouent pèle-mêle avec toute l'imagerie cool du mauvais rêve californien. 



Et un album "Born to die" aux mélodies immédiatement entêtantes, hyper léchées quant aux programmations-orchestrations, un bijou pop qui nous amène chez David Lynch, dans un univers décadent, langoureux, romantique et "terriblement contemporain" comme on dit en se croyant soi-même "terriblement contemporain". 



Heureusement il semble que la jolie Lana ( de son vrai nom Elizabeth) ait un réel petit talent sous cette cosmétique fashion, en témoignent certains show-case où elle chantonne en direct avec des arrangements minimaux au piano ou aux violons et le charme opère sans anesthésie. Bref elle est un objet agaçant de séduction, peut-être "née pour mourir" très vite, pour être consommée aussi voracement et orgasmiquement qu'un paquet de chips ou un cocktail de liqueurs fruitées, un après-midi d'été au bord d'une piscine turquoise de Los Angeles.


dimanche 6 mai 2012

THE WINGS OF THE DOVE



Henry James et Venise, quelle meilleure combinaison espérer pour un film flamboyant où le mélodrame le dispute à l'intrigue psychologique? "The wings of the dove" réalisé par Iain Softley offre tous les aliments attendus par l'amateur de romanesque: un amour impossible entre Angleterre et Italie, l'énergie d'une passion allant jusqu'au cynisme, un cadre vénitien qui apporte un luxe décadent aux eaux troubles du désir, des acteurs aux visages fascinants servant un scénario qui nous fait vibrer à chaque plan. 
















Helena Bonham Carter et Linus Roache brillent de tout leur talent au centre de cette intrigue traditionnelle qui oppose l'amour à l'argent mais  qui cherche à concilier l'un et l'autre en y mêlant une tierce personne amie, colombe sacrifiée, riche, aimée et mourante. Ce trio sulfureux est dépeint selon une esthétique qui emprunte à Klimt ses tons rutilants et dorés, à Venise ses ors et sa moire ( époustouflante reconstitution d'un carnaval à la Canaletto ou Tiepolo) et qui ponctue chaque plan d'une touche de bleu Yves Klein, fragment d'un ciel impossible que les colombes amoureuses et poignardées n'atteignent jamais.













jeudi 3 mai 2012

AMERICAN BEAUTY


MARLON BRANDO


TONY CURTIS


ROBERT REDFORD


CHRISTOPHER WALKEN 


SEAN CONERY


RICHARD CHAMBERLAIN


PAUL NEWMAN


STEVE MAC QUEEN


HARVEY KEITEL