Voici un message qui ne rend pas compte d'un récital auquel j'aurais eu la chance d'assister mais hélas d'un que j'ai perdu, par négligence et manque d'information, celui de la révélation espagnole Concha BUIKA. Couronnée de prix et d'un succès populaire elle présentait son dernier album "La niña de fuego" dans une jolie salle de Buenos-Aires, il y a deux mois alors que je savais à peine de qui il s'agissait (Almodovar en parle dithyrambiquement sur son blog à l'occasion d'une reprise par la chanteuse des chansons de ses films avec un orchestre symphonique...cela laisse rêveur et encore plus frustré). Mais les fautes sont réparées car je l'écoute aujourd'hui en boucle et la visionne sur son site http://www.buika.net/ Là on y apprend beaucoup de cette vénus guinéenne née à Mallorca, élévée au jazz et au flamenco du canto de jonda, catapultée à las Vegas comme chanteuse RNB et enfin mise en valeur par le génial Javier Limon (un producteur auquel on doit les lagrimas negras de Cigala, ou la prod d'une autre chanteuse hispano-africaine, La negra laquelle semble être une ébauche méritoire de Buika dans un album éponyme que je recommande aussi).
Pour en revenir à Buika, elle a tout pour séduire un aficionado des voix féminines : un timbre rauque et chargée de soupirs, des mélodies andalousantes et mâtinées de jazz suave, des paroles poétiques entre les coplas, rancheras et boléros. Ajoutons à cela un physique très stylisé avec peau de velours, tatouages cabbalistiques, crinières d'ombres et lumières, et châles transparents... Une émotion passe, immédiate et captivante, dans cette voix où la personnalité , abrasive, incandescente, de la Concha transparaît avec force. "Etre artiste ce n'est pas seulement chanter ou peindre, mais c'est faire de sa vie un art" ou encore "Je suis bisexuelle, triphasique et tridemsionnelle!" voilà des déclarations qui ne peuvent qu'intriguer et susciter la curiosité. Pour ma part je l'ai perdue pour l'unique récital qu'elle donnait dans la ville où je transite... et chaque fois que je viens à l'entendre, le remords plante son drapeau noir dans mon coeur!
Le joli clip de "la falsa moneda" pour s'initier
1 commentaire:
Moi aussi j’ai manqué ce récital! Impossible de me rendre à Buenos Aires à cette date-là… une petite anecdote : une fille de Mar del Plata qui fait de la bijouterie en argent est allée la voir, à la fin du spectacle elle est allée la saluer. Buika a beaucoup apprecié le collier qu’elle portait… Cette fille a donc décidé de le lui offrir. Quelques semaines plus tard elle lit une interview de Buika sur Internet,et elle se rend compte que sur les photos la chanteuse porte son collier ! incroyable !
Mauricio
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