mardi 15 septembre 2009

ODIO QUESTO TIPO



Un certain Mauro Gioia, chanteur italien de son état, a créé en 2003 un cabaret Nino Rota, dirigé par Alfredo Arias, dont a été tiré l'album de covers du maestro fellinien "Rendez-vous chez Nino Rota"
Voilà de quoi susciter déjà chez moi une jalousie raisonnable et suffisante. Là où ce Mauro devient franchement insupportable et même detestabile, c'est quand il invite sur chaque thème une star féminine de la chanson internationale et particulièrement celles que j'affectionne le plus: Ute Lemper, Martirio, Catherine Ringer, Adriana Calcanhotto, Susana Rinaldi, Maria de Medeiros, Sharleen Spiteri...



J'enrage! Comment peut-on oser s'entourer d'une telle pléiade d'icônes? Avec quel Attaché de Relations Publiques faut-il coucher pour obtenir pareil carnet mondain? Quel producteur faut-il satisfaire pour prétendre à pareil "poder de convocatoria"?
Unique consolation à cette affiche prestigieuse: le Mauro n'a pas grand talent dans le gosier et ses prestations ne brillent pas par leur éclat (et tiens!). Et de plus les arrangements des chansons célèbrissimes sont très conventionnels malgré, ou à cause, de la baguette de Tonino Esposito.
Du reste, je n'ai entendu que les interventions des chanteuses. Mon sens aigu de la jalousie ne me permet pas de capter les vibrations de la voix masculine. Il eût fallu plutôt réserver à ces dames l'intégralité de chaque interprétation et la liberté de les adapter à leurs univers musicaux plutôt que de tout noyer dans une orchestration guimauve et convenue ou de les utiliser comme faire-valoir.
(Voilà, je me sens mieux après avoir écrit ce petit article plein d'un vil ressentiment de duettiste frustré)

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