Dans le East Hamptons, une demeure traditionnelle des familles patriciennes, est devenu un lieu mythique de gloire et décadence. C'est là que vécurent Edith Beale Bouvier et Littel Edith, sa fille, respectivement tante et cousine de Jaqueline Bouvier, Kennedy, Onassis. Ces deux femmes qui se rêvaient artistes, chanteuses, danseuses,connurent la renommée bien malgré elles grâce à un documentaire sur leur itinéraire pathétique et effrayant.
Alors que Jackie Onassis mène un train de vie richissime, la presse révèle la condition indigne de misère et d'insalubrité dans laquelle croupissent la tatie et la cousine. Ruinées, recluses dans leur Mansion qui s'écroule, elles vivent dans un amoncellement d'ordures entourées d'une tribu de chats pouilleux et de leurs excréments. Loin de s'effrayer de leur condition, celles qui ont connu le luxe et le raffinement des villégiatures new-yorkaises,perpétuent un culte à la vie bohème et cultivent leur folie douce de pseudo-artistes incomprises.
On se croirait dans une pièce sordide et poétique de Tennessee Williams avec une Blanche Dubois vieillie ressassant ses souvenirs.Sur ce documentaire de 1974, HBO vient de faire réaliser ce film extrêmement bien produit avec Jessica Lange et Drue Barrymore dont les interprétations donnent le vertige.
Grey Gardens est devenu depuis longtems une comédie musicale, une pièce de théâtre, un style de mode Vintage ( il faut voir les nippes dont les Beale s'afflubaient!)... L'Amérique est fasciné par ces freaks ladies qui incarnent un fantasme de luxe et ue angoisse de déchéance, le tout avec cette fièvre de connaître la gloire qui se rapproche souvent de la folie.
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