La fusion de la musique électronique et des chants indigènes Toba du Chaco au nord de l'Argentine? Le résultat se nomme TONOLEC, un duo d'artistes argentins qui travaille depuis 2001 autour de cet échange musico-anthropologique original. Le groupe réussit le mariage inattendu des rythmiques artificielles de la programmation électronique avec les hymnes, odes, berceuses des aborigènes oubliés de Resistencia et de cette zone géographique appelée el impenetrable.
Il faut écouter les deux opus de Tonolec et surtout les voir sur scène comme j'en ai eu enfin l'occasion hier, pour prendre conscience de leur recherche musicale, certes soutenue par un habillage digital un peu facile et très world music dance parfois. Mais qu'importe! la voix puissante et si finement moduleé de la vocaliste Charo, une créature exotico-hype entre Lilia Downs, Lhasa et Björk (!) permet de passer un moment magique. Cette chanteuse est d'un charisme rare et d'une élégance indio-camp qui force le respect.
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