"UN BEAU TENEBREUX" Roman de Julien Gracq (1945) lu à Rio de Janeiro en 2004
Je me souviens d'Allan dont tous s'éprennent et qui n'aime que la mort
Je me souviens de l'Hôtel des Vagues et de l'arrière saison
Je me souviens de la lande bretonne come un désert en automne
Je me souviens de Dolores qui souffre
Je me souviens de ce titre qui fait aimer le livre avant de l'avoir lu
"Que j'aimerais ... qu'on serve les fatalités de sa nature avec intelligence: il n'y a pas d'autre génie." Julien Gracq
"On ne sort pas indemne d’un livre de M. Julien Gracq. Ah! non. La lecture de ces deux cent vingt pages vous éprouve, vous épuise, alors même que vous avez pris une sage façon de le lire : par étapes, par doses. Non seulement vous n’en sortez pas indemne, mais vous n’en sortez pas du tout. Il est difficile de prétendre qu’on a lu cet ouvrage. Voici la plus bouleversante sensation (et le plus grand plaisir, la plus sûre justification d’une lecture) qu’on puisse éprouver : non pas qu’on ait lu mais qu’on soit lu, et non pas qu’on lise un livre, mais qu’il vous lise. C’est ce que je n’ai cessé d’ éprouver à la lecture du Beau ténébreux, et je ne cèderais pas à l’avouer si je doutais que d’autres y puissent trouver un même sort. " Max-Pol Fouchet, Les lettres françaises,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire