

Jamais dans un film d'auteur qui prétend proposer un point de vue moral sur sur une classe sociale, on ne poussa si loin le goût de la romance et l'esthétique de la passion soudaine, irrésistible.

Qui oserait de nos jours écrire des dialogues aussi "crus" que ceux-ci sans faire éclater d'un rire sinistre, les pragmatiques primates hyperséxués de notre génération?
"Mon amour, tu es mon amour... je t'ai toujours connu... oh je t'aime, tu es beau... j'aime ta peau...je voudrais que cette nuit dure toute la vie, mon amour."
...sachant que les protagonistes ne se connaissent que depuis quelques heures à peine.

Mais voilà, c'est justement cela l'amour, cet épanchement lyrique, pulsionnel, incontrôlable qui fait couler des lèvres des paroles de miel et déborde de tous les cadres de nos conventions sociales, morales ou intellectuelles.
Jeanne Moreau et son amant sont sublimes. Et Louis Malle a raison de montrer la nudité et l'évidence d'un amour qui se dit et se fait sans détours.
"Le vrai sacandale c'est la mort" a su chanter la Jeanne.
C'est ausi d'oser aimer avec une telle fulgurance et sans avoir jamais la moindre notion ni du ridicule ni de l'irréparable.

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