mercredi 10 août 2011

THE GREAT GATSBY





Depuis quelques années le nom de Francis Scott Fitzgerald tournait autour de mes lectures et de ma rêverie. Désormais il fait partie de mes intimes. Tombé sous le charme de son style, je plonge en Fitzgeraldie et explore la vie et l'oeuvre de cet illustre inconnu pour moi. Son aura romantique dans la tourmente des années folles, sa fêlure ou son effondrement, les dorures et les ténèbres de sa carrière littéraire, tout m'attire et m'interroge chez lui.




C'est Gatsby le grand responsable de cette admiration soudaine et magnifique. The great Gatsby est un des romans les plus séduisants que j'ai lus. Au-delà de l'intrigue un peu échevelée et forcée, au-delà des personnages un tantinet stéréotypés et prévisibles, ce sont les petites touches de l'auteur qui m'ont captivé. C'est cet art à saisir les nuances du paysage américain ou des états d'âme d'un garagiste , à capter l'air du soir sur la baie ou la sensation de vitesse dans la vallée des cendres, à formuler l'air de rien, en passant, des axiomes moraux touchant de vérité, qui fait toute la grâce du style de Fiztgerald.



" Trente ans - promesse de dix années de solitude, d'une liste d'amis célibataires qui n'ira qu'en s'amincissant, d'une réserve d'énergie qui n'ira qu'en s'appauvrissant, de cheveux qui n'iront qu'en s'éclaircissant. Mais Jordan était à côté de moi. Contrairement à Daisy, elle était assez sage pour ne pas s'encombrer, d'âge en âge, de rêves oubliés. Quand la voiture s'est engagée sur le pont, son visage s'est posé contre mon épaule avec lassitude, et le contrecoup des trente ans s'est apaisé sous la calme pression de sa main.Et dans le crépuscule qui nous apportait un peu de fraîcheur, nous avons roulé vers la mort."

F.S.FITZGERALD / The great Gatsby


La trame de Gatsby le Magnifique, entre les mains d'un scénariste hollywoodien, peut devenir une pâte dégoulinante, un artefact aux éclats clinquants. On le constate dans les erreurs du film réalisé avec Mia Farrow campant une Daisy capricieuse et vaine et un Robert Redfort au charme un peu creux. Autour d'eux, des seconds rôles intéressants en font parfois beaucoup trop dans des décors grandioses, sur des musiques sirupeuses, n'en jetez plus! Laissez-nous replonger dans les petites phrases de Scotty, étincelantes et minutieuses qui font mouche à tous les coups.

Et ne retenons d'un film fatalement décevant que les images figées de ces si beaux visages d'acteurs.






























1 commentaire:

Javier a dit…

Un monde qui semblait heureuse.