Elle figurait depuis quelques années sur la liste des chanteuses que je souhaitais voir sur scène, c'est chose faite depuis hier où j'ai pu enfin l'applaudir au Gran Rex de Buenos-Aires. Portée par un public conquis d'avance, Martirio, espagnolissime, flamboyante dans ses grandes jupes chamarrées, ses peignes baroques et ses éventails multicolores, a offert un tour de chant impeccable et hautement émouvant.
Accompagnée par Raul Rodriguez à la guitare flamenca et Jesús Lavilla virtuose du piano jazz latino, Martirio impose sa maestria vocale et son art de l'interprétation dans des tangos, boleros, coplas, fandangos ou sevillanas revisités avec éclectisme et virtuosité. Avec un sens de l'humour et du mélodrame qui la rattachent à l'univers d'un Almodovar, la chanteuse aux lunettes noires ( qu'elle a retirées, événement rare, au cours de sa brillante reprise de "Ojos verdes" de Miguel de Molina) est venue pour "ofrecer su corazon, chanson inaugurale du récital. Un couer qu'elle ouvre comme une boîte de Pandora et duquel jaillissent fatalement tous les sentiments les plus exaltés et emmêlés qui puissent se chanter, ceux des chansons d'amour et de passion qui font son répertoire de diva iberica.
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