Xavier Dolan a l'insupportable talent de nous charmer à chaque plan, de nous surprendre à chaque séquence, alternant les scènes oniriques, sophistiquées et extravagantes avec des morceaux de bravoure hyper-réalistes chargés d'intensité et de sincérité. Mieux qu'un film sur un expérience transgenre "Laurence anyways" est fable sur l'amour impossible et l'énergie qu'on peut employer à vouloir le rendre possible, par tous les moyens.
Toute la virtuosité cinématographique est mise au service de l'émotion et des idées et c'est ainsi que tout ce qui pourrait apparaître comme de prétentieux effets de style, exprime avec précision et originalité les sensations et états d'âme que traversent les personnages. Melvil Poupaud plein de séduction et de justesse dans sa "métamorphose en libellule" et Suzanne Clément, actrice captivante et bouleversante, constituent un des couples de cinéma les plus étonnants dans une oeuvre qui cultive la surprise et échappe aux attentes auxquels nous exposait un sujet aussi casse-gueule que la transexualité. Prodigieusement maîtrisé sur tous les aspects, photographie, bande son, dialogue, décors et costumes eighties, le film installe définitivement Xavier Dolan dans la dreamteam des cinéastes qui comptent. Un enfant terrible et génial qu'on a peut être pas envie de voir mûrir tout de suite.
une critique intéressante à lire ici :
la bande annonce:
une séquence clipesque :
1 commentaire:
Tomo cumplida nota !!!
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