« J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
— Rome, Naples et Florence, éditions Delaunay, Paris -1826, tome II, p. 102
Stendhal n’a rien fait pour s’en prémunir puisque s’asseyant sur un banc de la place, il lut un poème pour se remettre, et vit que ses visions empiraient à la lecture de cette somme de culture ambiante dans les lieux : il fut épris et malade à la fois de tant de profusion." WIKIPEDIA
Ce trouble psychosomatique auquel les gardiens de musée de Florence sont préparés pour porter secours aux visiteurs qui en manifestent les symptômes ( attaque de panique, hallucinations, malaises, délires...) ne m'a hélas pas atteint de manière aussi violente que je l'espérais: j'étais mentalement préparé au choc esthétique florentin et vénitien! Mais j'ai frôlé le vertige et connu quelques trips extatiques face à de nombreuses œuvres et surtout face à leur accumulation excessive durant deux semaines.Je n'ai hélas pas connu le ravissement dont a été victime un de mes anciens élèves croisés par le plus heureux des hasards un soir devant le Duomo: il me confia au cours d'une balade nocturne devant la Santa Croce que la veille il s'était évanoui à la Scala de Milano lors de l'acte deux de "Don Giovanni" au point qu'une ambulance était venue le secourir!
Avoir 20 ans, débarquer d'Argentine pour visiter la vieille Europe et défaillir en plein opéra de la Scala, renversé par l'émotion de la représentation et la beauté du lieu, c'est le summum du stendhalisme, non?
1 commentaire:
Sencillamente bello !!!
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