Nuit d'automne et de festival, nuit de pleine lune énorme, la plus grande depuis vingt ans, elle nous couve de ses rayons dans ce théâtre improvisé à ciel ouvert. L'orchestre chiqué-chiqué de Pink Martini entame une magnifique introduction piano et percussions, le violon s'élève, la sensuelle China Forbes ôte son trench moiré qui cachait une robe de satin rouge et dentelles noires...:
"Una notte a Napoli
Con la luna e el mare
Ho incontrato un angelo
Che non poteva piu volar."
J'attends cette soirée depuis des années, fervent amateur des bijoux sonores que ce groupe éclectique d'Oregon produit tous les deux ou trois ans. Je n'aime rien tant que cette rétro pop cosmopolite, ces mélodies sirupeuses, ces rythmes afro-cubains, ces chansonnettes nippones ou françaises des îles dans lesquelles Pink Martini excelle. La prestation du groupe sur scène est époustouflante de précision et de finesse dans les orchestrations et arrangements. Chaque musicien y est valorisé, mis à l'avant le temps d'une chanson, souvent selon sa nationalité ou son habilité linguistique ( un violoniste argentin aussi doué que timide pour parler au public, un percussioniste péruvien très facétieux). Le pianiste Thomas L.Lauderlale est une sorte d'Elton John platine, "très sympathique et magnifique" qui sait retranscrire avec virtuosité les phrases musicales d'une complainte andalouse ou d'un samba brésilien. Le final sur Brasil, avec la voix chaude de China et les délires percussionistes de tout le groupe est simplement grandiose et irrésistible.
PINK MARTINI EN CONCERT:
quelques images du concert à Buenos-Aires
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