Un récital de Maria Bethania est toujours la garantie d'une soirée pleine de ferveur et de lyrisme populaire, au sens noble du terme. Trajectoire, répertoire, charme incantatoire, la Bethania dispose de tout cela à foison. De la Bossa Nova à la MPB ( Musica Popular Brasileira) en passant par le tropicalismo et les chants afro-brésiliens ou du domaine public régional, elle peut tout chanter, transformer n'importe quelle balade sirupeuse en hymne à l'amour fou, ou une prière à Yemanja en roda de samba.
Elle règne sur l'auditoire avec les chansonnettes à deux sous de Roberto Carlos, mélodrames poètiques de télénovela qu'elle hisse au sommet du lyrisme grâce à sa voix de tragédienne et aux débordements de son coeur qui explose.
Elle règne sur l'auditoire avec les chansonnettes à deux sous de Roberto Carlos, mélodrames poètiques de télénovela qu'elle hisse au sommet du lyrisme grâce à sa voix de tragédienne et aux débordements de son coeur qui explose.
Le grand brassage de paroliers et poètes qu'elle opère dans ses récitals est d'un éclectisme que seul peut autoriser sa maîtrise d'une ligne mélodique et vocale qui se répand comme un flux sans interruptions entre les chansons, l'une engendrant l'autre sans laisser le temps au public de reprendre son souffle et d'applaudir.
C'est un fleuve qui coule charriant dans ses eaux Chico Buarque, Veloso, Adriana Calcanhoto, Vander Lee, Zeze de Camargo, Roque Ferreira, Gonzaguinha, Roberto Mendes... tout un Brésil de letristas de toutes catégories et générations! Tous ses auteurs passent par sa gorge et créent une ode continue à la grande source musicale brésilienne, source inépuisable à laquelle tout bon mélomane est venu au moins une fois se désaltérer.
Le récital du Gran Rex à BsAs s'est déroulé sur une scène couverte de pétales de roses taffetas rouge, dans des lumières tantôt solaires comme de grandes fenêtres ouvertes sur la mer, ou dans les scintillemenrs intimistes de lampions de fête de village.
C'est magnifique de voir comment Bethania a dans le choix de son répertoire ce souci immense d'embrasser tout un territoire culturellemnt aussi varié que le Brésil: les rituels de Bahia, la viola du sertão, les baiãoes des fêtes de l'intérieur, les refrains du nordeste, les succès pop des grandes capitales, les ritournelles sertanejas, le samba carioca... tout y passe avec un art du syncrétisme plein de naturel. Comme une Dona da casa brasileira, Bethania embrasse la grande marmite musicale de son immense pays et offre la grande communion à ses fidèles.
C'est magnifique de voir comment Bethania a dans le choix de son répertoire ce souci immense d'embrasser tout un territoire culturellemnt aussi varié que le Brésil: les rituels de Bahia, la viola du sertão, les baiãoes des fêtes de l'intérieur, les refrains du nordeste, les succès pop des grandes capitales, les ritournelles sertanejas, le samba carioca... tout y passe avec un art du syncrétisme plein de naturel. Comme une Dona da casa brasileira, Bethania embrasse la grande marmite musicale de son immense pays et offre la grande communion à ses fidèles.
La soirée a compté avec la présence de Miucha venue partager une ode à la "Cabocla Jurema" et dans la salle, Caetano Veloso qui n'est pas passé inaperçu et a eu droit a une standing ovation avant le début du show et à un débordement de fanatiques à la sortie de salle! C'est étonnant de voir combien les argentins vouent un culte aux grands interprètes brésiliens, le cariño qu'ils leur témoignent, la connaissance précise de leur répertoire... une vraie fraternité entre ces deux pays si différents et souvent en compétition, se déploie dans ces moments de partage musical. On a soudain le sentiment, dans un accord de guitare ou un roulement de tambour que nous sommes tous brésiliens dans l'âme.
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