dimanche 31 octobre 2010

LES PARIS DE DANI


Dani a sa place de choix la trilogie pop-chic de la fin des années soixante aux côtés de Jane Birkin et Françoise Hardy, en tant qu'égérie parisienne, londonienne, gainsbourgienne. Elle a su marquer de sa présence vénéneuse et androgyne quelques films d'auteurs comme Vadim et Truffaut et capter les regard de prestigieux photographes comme Avedon ou Newtown ( et dernièrement ceux de Mélanie Elbaz une copine de mes années lycée!).
Sa voix grave où s'entendent les échos de nuits de dérives et d'années de galères, convient parfaitement à ces chansons légères et mélancoliques que les meilleurs paroliers et musiciens lui ont taillées sur mesure, parmi eux: Daho, Duvall, Fauque etc...


Réfugiée dans les roses sous les lambris de l'Hôtel Costes, elle cultive un parfum de nostalgie et des raffinements d'artiste-culte à laquelle des essaims de guêpes parisiennes font la cour. Si Dani était une rose de sa boutique, on l'imagine mêlant le rose et noir, parfumée à l'éther et sertie d'épines comme autant de blessures existentielles. Une rose qui chante comme dans un film de Jacques Demy avec une bouche outrageusement maquillée de rouge au coeur de ses pétales.

Son dernier album est un entêtant recueil de chansons sur Paris, agréables compositions de commandes pour la plus parisienne des sussureuses. De jolies variations sur le même thème déclinant des images quotidiennes ou sublimées de l'éternelle capitale... quotidienne ou sublimée comme Dani elle-même.

1 commentaire:

St Loup a dit…

Billet merveilleux! Bravo!