La vie de Kiki de Montparnasse est un régal de bande-dessinée sous les pinceaux et la plume de Catel et Bocquet. Mais la vie de Kiki c'est pas toujours la "joie-de-vivre" que les américains des années 20 venaient trouver à Paname. Kiki c'est une enfance de bâtarde, une existence de prostitution ( sur laquelle la BD se tait, c'est la dérive hypocrite de toute bio-pic ces derniers temps voir Coco Chanel ou Piaf) et après quelques moments de grâce et coups d'éclats, une déchéance garantie qui ne lui fera pas dépasser la cinquantaine. Trop de coups durs, de lignes de coke et de mauvais vin, de mauvais choix et de mauvaise vie en soi.
"De jolies putes vraiment et un vraiment bien beau bordel" comme chantait Barbara, voilà ce qu'on peut dire avec un sourire attendri et sans une once de mépris, quand on pense à Montparnasse dans les années folles. La poésie et la peinture ont su transfigurer tout cela et en extraire un parfum de bohème cosmopolite, de bal des quat 'zarts permanent, d'une bacchanale libératrice et mélancolique à la fois. Finalement la brave Kiki dont il faut se souvenir est celle du Parnasse où l'ont placée ses amis et amants artistes. La BD joliement composée et aussi délicate qu'on peut l'être pour traiter une aussi pétulante figure a le mérite de soulever le rideau sur la vie d'une égérie déjantée, un peu comme celle-ci soulevait ses jupons pour exhiber, debout et îvre morte sur les tables des bastringues, son immortel et mémorable cul.
Photos: Man Ray, Brassaï, Man Ray
Pathétique et tendre Kiki qui comme toutes les héroïnes des chansons réalistes s'est pris des poings dans la gueule en continuant à chanter " mais je l'aime, c'est mon homme!" Il ne faudrait garder d'elle que les portraits surréalistes de son éternel amant Man Ray qui lui préféra la blonde Lee Miller, ou le portrait par Foujita sur le sofa de Jouy, le visage mutin et les rondeurs peintes par Modigliani, Kisling ou Soutine. Tout le reste est trivial et triste et même finalement assez vulgaire.
"De jolies putes vraiment et un vraiment bien beau bordel" comme chantait Barbara, voilà ce qu'on peut dire avec un sourire attendri et sans une once de mépris, quand on pense à Montparnasse dans les années folles. La poésie et la peinture ont su transfigurer tout cela et en extraire un parfum de bohème cosmopolite, de bal des quat 'zarts permanent, d'une bacchanale libératrice et mélancolique à la fois. Finalement la brave Kiki dont il faut se souvenir est celle du Parnasse où l'ont placée ses amis et amants artistes. La BD joliement composée et aussi délicate qu'on peut l'être pour traiter une aussi pétulante figure a le mérite de soulever le rideau sur la vie d'une égérie déjantée, un peu comme celle-ci soulevait ses jupons pour exhiber, debout et îvre morte sur les tables des bastringues, son immortel et mémorable cul.
Photos: Man Ray, Brassaï, Man Ray
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